« Tresser des végétaux pour faire des liens, des vêtements rustiques, des nattes pour dormir, des corbeilles pour contenir de la nourriture, a été pour l’homme primitif un des premiers artisanats… ». C’est ainsi que Kim Anh Le Thi annonce sur son site son rapport intime et naturel avec la vannerie et ce mode de fabrication ancestral. Elle travaille l’osier sous toutes ses formes, brut, écorcé mais toujours au naturel. Kim est une jolie et belle personne, calme et véritablement passionnée. Elle est précise, affûtée, directe et ses mains à l’ouvrage en disent long sur son travail.
Notre idée de prolonger et redonner vie à des savoir-faire et des usages oubliés de Marseille l’a intéressée immédiatement. Et lorsque nous lui avons raconté l’histoire des poissonnières de Marseille tout en jupons, affublées de 2 paniers plats sous chaque bras et de leur balance romaine tenue à la taille, ça lui a parlé. Les poissonnières à Marseille étaient de véritables girls power, avec leur franc-parler et leurs expressions imagées ! Figures iconiques de la ville, développées par tous les santonniers de la région, elles expriment la hardiesse, l’indépendance féminine, l’effronterie et une certaine revanche sur un mari pêcheur.
Partir du panier fonctionnel d’un personnage aussi emblématique et le transposer en un objet décoratif avec une touche de modernité est un challenge qui a plu à Kim. Elle l’a interprété de façon rustique avec un rappel de motif de poissons au fond du panier, comme une petite madeleine de Proust !